Un tour chez Mc Donk ?

Avant mon post je tiens ici à rendre hommage à l'une des plus grandes plumes de notre temps, une auteure qui, même si l'habit fait l'immortelle, mérrite la reconnaissance et qui, j'en suis sûr vous arrachera une larme de rire.


Un grand merci à Charlotte Mannevy qui a titré pour 20minutes ce matin " CHRISTINE BOUTIN EN MISSIONNAIRE POUR 9500 € " Si tu me lis Charlotte, je suis d'ores et déjà amoureux ;-)


On le sait tous, c'est pas bon, on aime pas vraiment ça, c'est gras, cher et ça fait mal au ventre mais on y va quand même, parce que ça va vite et c'est bon quand c'est gras, vous avez bien sûr deviné qu'hier soir je suis passé à la caisse ... chez Fulltilt.

Mon costard de minitiltman au pressing, j'ai mis mon déguisement bis, celui de Servietsky (Towelie pour les puristes), la petite serviette à la vie dissolue. Pas trop envie de jouer, alors la bonne idée c'était bien sûr de jouer quand même pour faire des points (cette formule est toujours un succès au poker), challenge iron man, rakeback et bonus à débloquer, inventaire à la pervers des bonnes idées pour faire nimporte quoi ...

Je maitrise le rôle parfaitement en R10PLOSH dès qu'un adversaire me balance un " Vous n'êtes qu'un bon à rien " à grands coups de value bet river de ses nuts, je réponds " Tu m'traites pas d'bonzaï nain " en payant pour me rendre compte que oui, il avait bien touché ce full de 3 par les K river pour arracher ma quinte fraichement promue nutflush.

Le problème c'est que ce ne sont pas des bad beats qui m'ont fait terminer la session à - 20$ et quelques cents, c'est bien mon comportement de serviette ("C'est toi la serviette"). Mais rassurez-vous, tout ceci a un sens que j'ai découvert sur le coup le plus honteux que j'ai joué au poker depuis mes débuts.
J'avais décidé pf que ce serait ma dernière main et je savais que mes 7$ restants n'y résisteraient probablement pas. J'ai 9875, en position sur M. Grosblinde qui raise avec un tapis un peu inférieur au mien, sur les limpers que nous fûmes. L'autre s'enfuit mais pas moi, la serviette se rebelle. Je suis programmé pour éponger, le flop est bien dry, c'est ce que les serviettes aiment alors quand le gars balance et que je sais qu'il me faudra toucher en courant courant avec des implied odds plus moisies que des remballeurs de merguez discount, je dis banco pour le test ! Je veux savoir ce que ça fait de savoir être derrière, payer pour mettre un vrai gros suckout, chatter et arrêter de jouer.

Et bien c'est fait, je lui met quinte runner runner dans les dents pour terminer ma session avec assez de FTP, presque la première tranche de bonus et -2 caves et ce petit air en tête "J'ai vraiment aucune idée de c'que j'fous là".

La leçon de tout ça ? J'ai enfin trouvé la solution pour ne pas me laisser atteindre par le tilt, c'était très simple pourtant, et je suis sûr que beaucoup sont, comme moi, passés à côté de l'évidence. Pour ne pas tilter, il suffit de ne pas jouer, quintessentiel isn't it ?