dimanche 31 janvier 2010

Tapis profond, main raccourcie sans limite

Hier soir à la maison, vu qu'aucun film de Patrick Swayze n'était programmé, pas même un Steven Seagal des familles, je me suis laissé convaincre pour faire un petit S&G, qui se jouera finalement à 6, après une première heure à 4. Je propose de jouer ça deepstack, 10000 jetons, niveaux d'une heure on commence 25/50 et on progresse classique.

Alexandra, la retardataire arrive après un peu plus d'une heure de jeu, fraîche comme la rosée du matin, ou plutôt (ar)rosée comme la fraîcheur du matin. Carlos venait également de nous rejoindre quelques instants auparavant, on attrape quelques bières sur le balcon (ben oui fait froid en Alsace, comme pourra bientôt le confirmer Fred) et c'est parti. Ce "late registration" n'a que peu d'incidence, moyenne à 100BB, et le chip à quelque chose comme 10500.

A la table, Anto, Nico, Alexandra, Carlos, Barabara et moi. Seules les deux joueuses vous sont inconnues alors, si vous le permettez, je vous introduis :

- Barbara est la muse d'Antonin, il lui a d'ailleurs composé tout un album, mais il est long à venir (l'album, pas Antonin). Elle a fait des débuts fracassants dans le monde du poker à l'appart avec un heads up dès sa première participation, elle s'incline alors uniquement parce qu'elle manque d'agressivité dans ce domaine si particulier du jeu. Elle se procure un bouquin, "Poker Bruel, Flop moi fort" ou quelque chose comme ça, et remporte son premier S&G peu de temps après, elle confesse que c'est d'ailleurs parce qu'elle n'a pas encore lu le livre qu'elle en est là. Read sur Elle, elle joue un poker passif passif, agression constante sous forme de 4-check light.

- Alexandra est la muse de Nico, mais il est trop feignant pour lui avoir pondu un album. Elle fait elle aussi partie de la secte des kinés mais elle est quand même la plus agréable à regarder (jouer). Elle s'est mise récemment au poker, je n'ai aucun read sur elle mis à part qu'elle veut voir des cartes, et qu'elle brag sur Facebook quand elle bat Nico en heads-up pour des buy-in que la pudeur m'oblige à taire.

Dès la première main le ton est donné, niveau 75/150, un coup oppose Alex et Carlos en bataille de blind, ça checke d'un bout à l'autre jusqu'à ce que Carlos mise 300, tremblant, sur la triplette du 8 à la rivière alors qu'il y a un A au board. Pas de mystère, il a carré de 8 qu'Alex s'empresse de ne pas payer, elle a déjà eu ce qu'elle voulait, elle a vu toutes les cartes pour pas un rond.
A partir de là, je ne peux plus être exhaustif ni même précis (ben oui, ça fait 1h20 de jeu plus l'apéro), je n'évoquerai que les coups marquants.

Aux blinds 100/200, premier coup important pour moi, je complète ma SB avec 89s, Anto de grosse blind check. Le flop est QT9 avec un seul carreau. Je check et décide de float sur le bet à 300 d'Anto. La turn est un 8, je check à nouveau, car Anto a tendance à miser ses tirages, c'est ptetre rentré si il a un valet. Il mise à nouveau 300 et là, vu la faiblesse du bet, c'est sur, il a un J.
Le metagame entre alors en jeu pour moi, en effet, si je touche, avec la profondeur des tapis, je vais lui faire mal, surtout que quelques dizaines de minutes auparavant j'avais réussi l'impensable, outplay Barbara qui avait floppé top pair, float float big bet. Je calle donc les 300. La river est parfaite puisque un 9 vient. Et la, grosse erreur d'Anto qui annonce "bon ben 600" alors que c'est à moi de parler. Ce sera donc un "bon ben je checke" suivi de "bon ben 600 comme annoncé", là j'insta annonce all-in et Anto insta call pensant avoir les nuts avec KJ ...
Nous avons donc perdu notre premier joueur qui file dans sa chambre pour peaufiner l'album.

Un très joli coup ensuite, 200/400. Il oppose Alex et Carlos quand suite a une relance à 1000 de Carlos, Alex flat call au bouton. Le flop est AK3 et alex paye le cbet. La turn est un classique check check après une brique. Doublette de la brique river et Alex value bet à 1000 son full de K par les briques, Carlos joue très bien le coup en callant simplement avec son full de 3 par les briques. Du beau poker.

Plus tard, c'est Alexandra qui nous quittera sur 2 coin flips consecutifs, sur le premier, elle double Carlos. 400/800 Je relance AJs à 2000 au cut-off, suivi par Alex de SB et shove de Carlos en BB. Il y a 6400 à rajouter, en donk que je suis, avec mon tapis à 25000, je réfléchis un peu (j'ai été assez actif, ce ne serait pas du resteal squeeze à la brésilienne ?), puis fold logiquement car Alex à montré qu'elle a progressé, son call m'interdit d'aller voir plus loin. Carlos à AK (ouf !) et Alex à QQ. Tout se passe bien pour elle jusqu'au turn ou un tirage couleur se profile pour Carlos mais c'est bien un roi qui tombe à la rivière. Sur la main suivante, je suis au high jack, avec AQo, relance idem, 2000, tapis pour Alex que je couvre déjà avec la relance. Elle a TT et perd a nouveau le coin flip.
Nous ne sommes plus que 4 et je suis chipleader avec près de 28000 jetons (presque la moitié de ceux en jeu quoi).

Je vais bien profiter de ce chiplead puisque je complète ma SB avec 9Ts personne n'étant entré dans le coup. Nico est short et annonce un raise à 2400. Je paie rapidement, à la fois pour représenter une meilleure main que la réalité et surtout parce que je pense savoir ce qu'il a probablement, pp comprise entre 5 et 10 ou éventuellement AJo. Pourquoi une range aussi petite, juste à cause du size betting, il n'est pas à l'aise avec sa main, il voulait que je folde, je note une pointe de dépit à mon call rapide. Pendant que le flop est dévoilé, je lui demande combien il joue derrière en me préparant à donk better tapis sur n'importe quel board bien scary pour lui. C'est le rêve pour moi puisque c'est QJ2 (le 2 c'est un "je crois"). Il me dit quelque chose comme 7000 et j'insta shove, il folde sagement TT. Je terminerai le boulot quelques mains plus tard. J'ai AKo aux blinds 500/1000 et bet 2500 depuis le bouton qu'il call en position de SB. Fold de Carlos. Baby flop, tout à pique et quand il shove j'ai facile à caller (j'ai l'A). Il a AJo avec le Js. Out, il reste Barbara et Carlos en course. Les chipcounts son quelque chose comme 41000 pour moi, suivi par carlos avec 13000 et 6000 pour Barbara qui a été très sage et qui a doublé une fois très short dans un coup où je ne me rappelle rien (ben ça m'arrive aussi).
Les blinds sont toujours 500/1000 et le coup décisif à mon sens intervient quand Carlos boîte sur mon raise du bouton à 2500. J'ai A7 ai été actif comme je l'ai dit, du coup sa rnge peut mériter un call mais je folde sagement et quand il montre KJ, je ne suis pas trop déçu. Barbara chipote les blindes pour être à 7000 et au tour suivant, sur mon 2500 bet du bouton avec 66, Carlos shove à nouveau et cette fois ci avec 15000 environ. Au vu du coup précédent, le call s'impose à moi (en bien ou pas ...) et il dévoile AKo pour un coin flip que je gagne.

Un nouveau Heads-up contre Barbara, ce sera donc le destin de ce deepstack. Les blinds sont toujours à 500/1000 et je chiplead 53500/6500 ! Après quelques politesses et après avoir expliqué à Barbara que de toute façon, si elle voulait jouer un coup il fallait qu'elle parte all-in ou rien, et que ce serait pareil pour moi. Je limpe (???) avec KK (!!!), elle checke. Je passe en mode check jusqu'a ce qu'elle ait touché, elle boîte et sa paire de deux ne tient pas.

Je pense qu'on recommencera deepstack, c'était plutôt pas mal. Je jouais à Negreanu, en annonçant les mains, croisé avec Nguyen, pour annoncer que je voulais une autre bière et ça a plutôt bien marché dans l'ensemble, ça donne plein de crédit pour outplay en plus.

Kurtosis

Un petit bilan (après un peu moins de 1100 mains ;) rapide de mes débuts en cash-game sur Everest pour remercier Rincevent de ses conseils ... J'en profite pour introduire un concept peu évoqué dans ce monde de variance, à savoir la kurtosis. Il s'agit de la "variance de la variance", je ne vais pas m'étendre, c'est juste que pour comprendre à quel point je run good sur ce minuscule échantillon, faut du concept.

Run good, c'est rien de le dire, 69.37BB/100 pour un bénéfice de 73.46$ (je PlusQueDoublise donc la BR gratuite d'Everest, en attendant le retour de bâton). Je 2-table seulement, en NL10 SH, et suite aux conseils avisés de l'ami Rincevent, j'ai arrêté le fancy play quand j'ai déjà récupéré des jetons (oops c'est vrai c'est pas du tournoi). Bien m'en a pris puisque désormais je reste serieux et mon stack a cessé d'être un candidat potentiel au WSOY (World Series Of Yoyo), même si certaines figures lui manquent. Il est évident que je suis dans une bonne période, mais je ne dois pas être tant que ça au dessus de l'EV pour ces mains (je n'ai pas de tracker mais bon) car je ne joue que très peu mon tapis pf ou sur tirage désormais, réduisant ainsi considérablement la fameuse variance. C'est juste que je connecte plus que la normale ou quelque chose comme ça, allié à la faiblesse du field (je pense même qu'on ne m'a pas prévenu mais qu'Everest est une room de Colombiens qui transforment l'argent de la drogue en points summit) .J'évite les spots qui craignent et reçois énormément de livraisons par les shorts ou par des gars décemment stackés quand j'ai les nuts. Bon, j'avoue, je suis payé par le site pour recruter ;-)

La vraie bonne partie de tout ça, c'est surtout que je ne tilte plus du tout (pour l'instant toujours, reste à voir comment ça va être à -60BB/100) quand un gars donke une main et gagne au showdown (en général sans avoir rentabilisé son coup foireux).

Bon on reparle de tout ça dans 10000 mains pour un vrai premier bilan (si ma BR est toujours vivante) et je reviens tout vite pour un CR du deepstack d'hier à la maison, pour info, y avait du skill.

vendredi 29 janvier 2010

"A paranoid is someone who knows a little of what's going on. "

Session relativement courte hier, je n'allais quand même pas gâcher du temps en jouant au poker alors que Patrick Swayze forçait le respect dans Road House sur la TNT ( si si je l'ai regardé, avec un coloc et Carlos notre Brésilien amoureux transi de n'importe quelle fille, voire gars bien maquillé ;-) en vrai juste pour le doublage fabuleux (may contain irony) et surtout les interventions magistrales de Jeff Healey, grand bluesman au demeurant). Une petite lecture des blogs pour la finale Betfair, Pokerfred vs Mr4B, VGG, et hop, dodo.

Je ne vais pas m'étendre trop sur le 4.40$ 180j. puisque je sors 30ème, pour ne pas avoir lâché une paire de dames préflop. C'était faisable, j'y étais presque mais j'ai comme bloqué au moment d'appuyer sur fold. Un mec en early position relance avec un de ces bets psychologiques que j'aime tant (à tel point que je demanderais bien au support de Pokerstars de mettre un bouton "conversion de bet en anciens roubles", histoire de voir une brouette de billets sur la table :)), je 3-bet à 1750, j'ai pas de monnaie, en prenant soin de me laisser une porte de sortie (j'ai 4800 au depart du coup, blinds 100/200, raise à 599.999999), ça passe de partout et un ptit shove rapide du raiser originel qui me couvre.
Ben non, la porte de sortie, je la claque et ce que je craignais arrive, mon positive thinking se détraque, mal réglé, je n'ai plus que 93% de chance de gagner contre KK et l'impensable se produit, il suckout mon underpair, that's poker Baby ! A noter que cette fois-ci j'ai boîté ma pp(deux petits 5) quand il a fallu, du cut-off avec une image de mec qui attends les AA, aux alentour de 10BB sur un limper, callé par K9o à la grosse blinde (WTF !) et limper fold, du progrès donc.

Côté festival du cirque du cash-game sur Everest, idem, y a du leitmotiv. Je double sur la première main encore une fois, en jouant agressivement ATs en position vilain call. Check, je bet, raise, je boîte le 3-bet sur un flop 2s4sJx, le gars insta-call avec les K, un coin flip légèrement en ma défaveur donc, mais après la brique au turn, je le sais, la river va être mienne, mais c'est décidément pas bien reglé, c'est un A qui tombe alors que j'attendais un pique !
Comme la dernière fois, je continue, en jouant bien tight après ça, et j'essaie de passer au travers de l'effet le plus marquant d'Everst, la mise Pot : "Vu qu'on peut miser Pot, ben on s'en sert". Le betting pattern du coup est assez difficile à discerner pour le mec qui fait Pot dans n'importe quelle circonstance, ou celui qui attends pour faire check/Pot/RePot ... J'ai vérifié, j'avais bien que deux cartes en mains (façon de parler) et c'était bien du Hold'em en No limit. Classique aussi, au bout d'un moment et vu que je suis la pour le fun d'une bankroll gratuite et donc sans stress, je commence à élargir mon jeu, une pincée de 3-bet light-menthol, float float Pot, pour faire couleur locale, et j'envoie sur les tirages valables, un vrai lag tardo ! Bon, avec tout ça, je ne vous cache pas que je passe de 21$ à 16$ puis 2.88$ quand mon AQs plie face à Q8s, obv. le gars avait mis un slip sur ses collants, la cape, et c'est parti pour SuperPositiveThinking (il était tout seul, son jeune acolyte Eiffel n'ayant pu se libérer, problèmes de mobylette) ...
Pas grave, je vais répondre au téléphone pendant que je continue de me destacker, au point où j'en suis, je vais jouer au shortstack. Un premier move passe quand je suis à la BB, SB shortstackmasta squeeze pour 60 cts après que tout le monde a limpé (ah oui, je joue SH au fait), je le sursqueeze, j'avoue, sans avoir tenu compte de mes cartes (c'est pourquoi je ne sais plus exactement dire ce que c'était), tout le monde fold, le short après un acting digne de Jean Lefebvre dans ses plus grands rôles ...

Je double un peu plus tard, KJo contre JTo, je raise 35 cts au cut-off vu que ça fait longtemps que je ne fais plus le fou, pris par ma conversation téléphonique, les blinds veulent voir ça. Flop AQ7, Je cbet à 85 cts pour représenter un A et aviser ensuite, call call, turn brique. Je mets SB sur un Ax avec x pas au top, quand à l'autre, je ne sais pas trop, il calle tout ce qui bouge, ce qui bouge pas, et plus encore. Je décide donc de miser Pot dans la pure tradition Everest poker school (oops c'est plus que mon tapis), le petit A fold (je ne saurai jamais mais probable) et l'autre boîte sans fold equity puisque j'ai déjà tout mis, avec son JTo pour une ventrale. J'avoue avoir misé pot pour faire folder le premier et tenter moi même un coup pas top, genre chatter contre une Q possible mais heureusement le gars était encore plus en carnaval que moi et le T river me donne raison. Un dernier KK qui fera full aux K par les 9 contre une quinte et j'atteins les 17$, ah, j'aime quand jouer shortstack est EV+.

Bref pas grand chose à tirer de ces sessions, nano échantillon sur PS et stratégies douteuses sur Everest, le seul truc que je trouve intéressant, c'est le no stress de ces sessions de cash game, et j'avoue avoir un très grand plaisir à être créatif pour outplay le gars qui ne lâche jamais rien, ou encore infliger un horrible bad beat a un gentil tight, c'est mal, mais ma thérapie anti-tilt est bien partie.

mercredi 27 janvier 2010

Tu veux savoir ce qu'est le hasard ?

Avant de commencer à raconter ma ptite vie façon "Martine setmine sur Pokerstars comme à la ferme", j'envoie mes maigres encouragements à Fred, dommage pour le FPT, mais tu sais qu'il y aura d'autres ouvertures, probablement plus juteuses ... Après ce post je vais me précipiter pour lire tout ce qui s'est passé hier dans la pokosphère (rien à voir avec l'inoubliable interprète de "Mon étoile"), l'actualité est chargée en ce moment !

Avant hier, inspiré par Stefal et vu que j'ai décidé de montrer à ma bankroll qui est le patron (elle ne me respecte plus depuis que je suis rentré tard en sentant le parfum d'une autre room), je lance un 4.40$ 180j. histoire de voir si ce tournoi est toujours jouable. Je pars bien décidé à attendre mon heure, en position de repli savamment étudiée. Le problème c'est que c'est le sahara, pas une main exploitable sur les 50 premières, je gagne juste un pot à la BB avec J6o que je checke jusqu'au bout, mon Jack high tient ;-)
Le seul autre coup que je dispute l'est avec AQs que je relance au high Jack (ça fait un petit chiasme bien senti en écho à la main précédente, je dois être dans un cycle de connerie), suivi par le limper et monsieur grosse blind (naaan mais ils ont pas vu que j'avais pas joué une main ?). Sur le donk bet à 380 dans un pot de 300, c'est un easy fold pour moi, reste grosse blind à parler et le pot n'est même pas drawy, il est "drawé", 3 petits/moyens coeurs, potes d'un fan de gapers comme l'ami (pasque moi je les regarde les mains qu'ils jouent). BB min raise (hummmm on va voir du lourd) et ça s'enflamme de suite avec flush 75 pour limper contre second nut flush à la BB, pas de positive thinking pour le limper qui semble avoir oublié qu'il aurait pu toucher sa quinte flush tranquille rien qu'en y pensant.
Arrive un coup où je me demande encore si j'ai choisi la bonne solution ... Je reçois 88 de SB 3 limpers, blinds à 50/100 et mon stack qui ne fait que 1050. Je me suis dit qu'un squeeze m'assurait probablement un coin flip, mais que je ne voulais pas m'envoyer en l'air avec les 8, que je pouvais trouver un autre spot. Je complète donc pour voir le flop si BB est d'accord. Pas de 8, 3 overcards bye bye pour moi. Pas de showdown donc je ne sais pas ce qu'aurait donné pf le coup joué en squeeze (alors j'aurais dû ?). L'autre spot arrive à la main juste après puisque je reçois K9o au bouton et c'est foldé jusqu'à moi pour un film pas au ralenti du tout, shove, SB insta fold, insta call par la BB (ouille). Il montre 77 et je double, va comprendre ... Difficile surtout de démêler le result-oriented du meilleur choix stratégique dans ma ligne. Après ça je commence à monter un peu de jetons, pour finalement sortir 41ème sur un coup similaire dans l'esprit, AJo au bouton, j'ai 11 BB (y a les ante et un limper), suivi par les QQ de la grande blind, pas de miracle c'est moi le Rincevent ;-)

Hier je me suis fait une session cash game sur Everest en rentrant de "Tetro" (plutôt pas mal) en NL10, bankroll fictive quand tu ne nous tiens plus (je rappelle que je joue quasi en playmoney sur Everest). Première main (la vraie toute première), je reçois AKo de BB donc. Je raise 0.35$, reraise du limper pour 1.50$, j'ai pas envie de réfléchir, je boîte (ouais !) et tant pis si c'est moi le donk ! Le gars réfléchis un (tout petit) peu et paie avec AKo. Ah ah, sauf que j'ai le positive thinking moi, et ça c'est de l'edge ! Du coup je me prépare les quatre cœurs pour une flush sur la river et boom double up après une main ...
quelques coups plus tard, un gars balance tapis au turn sur mon full de 6 par les 7 (il est tout neuf, on a check/check au flop sur 772 rainbow avec 66 en main, turn 6 pour 2 cœurs au tableau). Le gars a call pf, shove turn avec A2 a cœur justement et moi je suis, bien sur, je ne boite pas AKo pf pour fold un full qui n'a jamais servi !
Une fois monté à 29$, je tente plein de trucs, des qui passent, des qui passent pas du tout et ça fait mal (bon c'est pas malin de tenter des trucs en étant persuadé d'être face à une overpair, et de float float juste value bet 55% river qui justifie un call pour voir même si j'ai vraiment ce que ma ligne indique, ptetre qu'un bon joueur aurait foldé ou alors je suis juste débile ... Je suis fatigué je me barre avec quelque chose comme 22$.
En tout cas, j'en suis sûr, j'aime faire des moves foireux en NL10 sur Everest, la vengeance à portée de main. Par contre, rien à redire, que c'est nul comme room ! Ils peuvent pas se payer des développeurs et un concepteur graphique ?

Le hasard c'est quand tu tapes "hasard hawking" dans google pour avoir la réponse exacte et si possible en perfide albionais que Stephen Hawking a faite au célèbre "Dieu ne joue pas aux dés" d'Einstein et que le premier article est : 4 oct. 2008 ... Rincevent (ou un autre, bien évidemment), aurais-tu par hasard d'autres informations sur cette nouvelle théorie de Hawking? ...
Moi ça me fait peur, je le sens bien que je suis passé au cycle Marcel Béliveau, et c'est pas parce que je suis paranoïaque que tout le monde n'en a pas après moi ...



lundi 25 janvier 2010

Offline ...

Pas trop joué ces derniers jours, en tout cas rien de notable. Il faut dire que la soirée de jeudi aura jeté les bases d'un week-end difficile. Un pay rate stupéfiant dans un bar (160 euros de l'heure à cinq hors bières) pour absorber un truc bleu (naaan je n'en démordrai pas c'était pas vert) au joli nom d' "espagnol". On fait forte impression puisque les serveuses décident de prendre les zinzins en photo. Une petite bouteille de rhum la dessus, dans un autre lieu de perdition, on est déjà vendredi matin 5h30. Après un peu plus de 2 heures de boulot, je (re)deale un flop café croissant coca (plutôt rainbow sur la cuvette), ce qu'il reste de moi décide de poser la journée et ça marche (on ne peut pas tout le temps perdre non plus).

Une sieste plus tard, je suis de retour, pas frais, pas dispo mais prêt à en découdre sur Pokerstars. 3 ou 4 bad beat histoire de vérifier ma positive attitude et c'est bon, je ne craque plus (pour l'instant).
Je décide d'aller m'inscrire sur Everest pour récupérer 50$ offerts pas Pokerstrategy au vu de ma grande expérience chez eux qu'ils disent (sur ce coup il est clair qu'ils blanchissent de la thune parce que je ne saurais dire si j'ai plus péché niveau poker ou strategie sur partypoker). Mes premières impressions sur Everest :
- C'est plutôt moche, mais les tournois ne sont pas trop mal identifiés avec leurs petites icônes. Je ne comprends pas encore ce que signifie "vitesse" vu qu'il y a déjà turbo
- Je trouve plutôt cool le principe de S&G gratuits en Limit holdem ou Omaha, moins frustrant que les donkaments freerolls habituels (qui sont aussi présents) et qui permettent de gagner 5 cts après avoir évité toute une panoplie de moves surréalistes (Limit Omaha : je suis relancé tout du long par Q high et son pote qui a quinte idiot end, alors que j'ai carré de T floppé, je ne m'interdirais pas le chat, j'aurais presque balancé un kikou lol xpldr). Ces ptits S&G me permettent de prendre en main les commandes, pas trop ergonomiques et d'engranger un butin dingue puisque j'ai 100% d'ITM sur les cinq tables lancées en même temps (20 cents quand même, de quoi jouer un 10+1 cts lol, à moi le NLHE).
Bref je me vois déjà plutôt la flamber cette bankroll (reçue depuis), trop l'impression que c'est du playmoney. T'inquiète Eiffel, si j'abandonne le site, je te préviens et tu pourras préparer ton épuisette.
Hier c'était la revanche de jeudi, en pire, rideau tiré à 7h30 ce matin. J'ai suivi le koan du "chemin plus long que prévu", le roi du zigzag, je me serais croisé, j'aurais appelé les flics. Et donc avec tout ça, pas trop de poker (je nit ma gestion de bankroll, donc je ne joue plus quand la forme n'est pas là, faut des nerfs pour jouer les plus mauvaises tables de poker du monde).
Pendant que je tape, je suis toujours en course dans un 1.10$ que j'avais ouvert en parallèle du donkament 2.20$ 5000 j. en SH (je suis puni pour avoir eu les As en même temps que "j'ai une paire de 3 pf, ca devrait suffir pour boiter"). Pas besoin d'être attentif, je suis bien short après avoir monté un joli stack. J'attends patiemment la mort après trois coups test pour mes résolutions (KK vs AQs, AKs vs A2o, AA vs 22, tous all-in pf et perdus) et ça tient, no tilt, y a bien que ça d'ailleurs pour me consoler ;-)

En passant, je signale qu'Anto, mon coloc brièvement présenté dans un post précédent, rejoint la communauté online du poker. Il est sur Full Tilt, choix judicieux puisque apparemment il semble tout disposé à péter les plombs. Après à peine trois S&G, il parle déjà aux autres joueurs, pas dans le chat, en vrai (Mais passe bordel !) et faut voir quand un 65-35 ne passe pas, j'ai hâte de le voir sur un 2-outer :))

Mon retour réel sur les tables cette semaine, après sevrage alcoolique (naaan je ne m'inscrirai pas aux AA, trop peur de me les faire craquer ;-) pour du poker de haut vol à basse altitude !

(J'avais initialement posté ce message hier, mais il a galéré encore plus que moi, donc je reposte ce matin)

jeudi 21 janvier 2010

Tak tak t'as vu ...

Toi aussi, comme Rincevent, tu n'aimes pas trop le bouillon, c'est gras, y a pas vraiment à manger dedans et ça coute trop cher pour ce que c'est ?

Tu peux te mettre à la technique (que j'adore vraiment) hyper classe, consistant à t'installer, voler les blinds 2 fois et tu te barres de la table (le pro de ça a bien du écrire un bouquin de 12 lignes la dessus chez GroPaBo éditions), c'est un leitmotiv en ce moment j'ai l'impression. Ça m'a plutôt pas mal réussi, pour une fois, puisque j'étais de BB deux fois sur les dix où j'ai vu faire, par quatre gars différents tous short stackés comme il se doit. Avec AKs, je call leurs limp-3bet à tapis tellement ils me gonflent, ben même pas de coin flip, juste des masochistes qui kiffent la domination ... 0.7 cave de NL5 gagnée en 2 moves plus quelques mains en 3/4-handed pour en faire une complète. C'est bien pour une fois de ne pas avoir eu le temps de jouer, du coup cash game, juste 50 mains pour tuer une demie heure de battement avant une soirée à 8, dont 7 filles (Naaan elles sont pas venues de chez Rincevent), à un moment j'ai cru que j'allais devoir causer histoire du sac à main, mais non, pas de bad beat, on restera sur la coiffure et Romain Duris.

Pas trop joué ces derniers jours, quelques 1.10$ 90j. avant hier, où je me suis auto-infligé le plus gros bad beat de la session en atteignant la TF uniquement dans le tournoi à 0.25$ même pas turbo où je me suis enregistré par mégarde (quand on est con ...). Pour les autres, rien que du classique, 2 coin flips ratés à 25/30 left, un AA craqué early quand je calle pf le tapis d'un gars que mon 3-bet n'avait pas convaincu (avec J9s of course !), rien de bien glorieux. Pour le 0.25$ je m'en veux encore, qu'est ce que c'était long et chiant pour terminer 5ème ... Mister Short boîte UTG pour 6000, vu la récurrence récente de ses moves, j'isole du bouton avec AQs, BB se réveille avec King Kong et pas de miracle, c'est moi la banane. J'avoue ne pas avoir été marqué par le montant des gains, seule la win m'interessait (lol, 6$ et quelques quand même ;-)

Je précise que je ne multitable pas trop (pour les 1.10$, 2 ou 3 tables, une seule en cash, autant dire que c'est d'un chiant ...), vu que je pratique pour progresser. Pas de tracker non plus, j'essaie de mémoriser ce qui se passe, un peu comme IRL mais sans le comique de l'acting foireux des parties à faibles enjeux (quoique l'épuisement du timer me fascine toujours, genre décision difficile, surtout quand le call qui suit est grotesque).

Parce qu'il n'y a pas qu'Haïti dans la vie, je lance une grande collecte de chatte pour l'ami Rincenvent. Alors n'hésitez pas, si il vous en reste de 2009, si vous trouvez un lot sur une brocante ... Pour D8 par contre, je pense qu'il va falloir échafauder d'autres plans, genre un braquage de la banque Duminou ou piquer la vaginette de Kpik ...
A vot' bon cœur M'sieurs dames !

mardi 19 janvier 2010

Glossaire pour les noobs et les autres

Etant donné que pas mal de personnes qui échouent ici ne connaissent pas grand chose au monde du poker, j'ai décidé d'inclure un petit lexique des mots et expressions qui permettent aux aficionados de faire croire qu'ils sont très forts sans trop se fouler. Des quelques mots que je pourrais utiliser pour décrire cet inventaire, non exhaustif me semble le plus approprié (même si c'est deux mots en fait), je compléterai au fur et à mesure ...
Il y a deux niveaux de lecture N pour noob, E pour expert.

Les cartes :
N - Bouts de papier ou de plastique (j'ai aussi déjà entendu parler de jeux en peau de lémuriens morts-nés mais c'est plus rare) permettant de s'adonner à la passion dévorante du jeu. Dans les comptes-rendus (CR) ou de longues conversations ennuyeuses de pokéristes, on les note AKQJT98765432 par ordre décroissant de valeur, A=ace=as, K=king=roi, Q=queen=reine (également appelé Rincevent's nightmare si elles sont lesbiennes), J=jack=valet, T=ten=10, les autres, je crois, parlent d'elles mêmes, sinon barrez vous de mon blog !
Toujours dans ces mêmes CR on adjoint parfois des lettres minuscules à ces lettres/chiffres, celles-ci indiquent la couleur de la carte. Pas rouge ou noir mais s pour spade (pique), h pour heart (coeur), d pour diamond (carreau) et c pour club (trèfle). En général, quand on précise ceci, il y a de la couleur dans l'air (5 cartes avec la même petite lettre à côté et qui sont plus fortes que votre misérable KK). Quand on s'en tape de leur couleur mais que deux cartes ont la même, on note s (et ouais, comme pour spade) pour suited ou soooooooouited (assorties). Si les deux sont de couleur différente, on note o pour offsuit et là, on ne met surtout pas plein de oooo, va t'en comprendre.
E - Inventées par le diable lors d'un épisode de South Park jamais sorti pour cause de veto de P. Hellmuth, les cartes contiendraient un message secret à destination des incroyants, QTo est une main jouable.

Dealer :
N - Le gars qui donne les cartes. Dans les parties habituelles, il s'agit d'un joueur, il occupe alors la position dite "au bouton" et a pris l'habitude de renverser sa bière/retourner des cartes sans qu'on lui demande rien/partir au toilettes quand c'est son tour de donner ...
E - Le gars qui fournit de quoi supporter le tilt

Flop (préflop, postflop) :
N - Le flop est l'ensemble constitué par les trois premières cartes, distribuées par le dealer, visibles de tout le monde. Bien sur, préflop (abv. pf) et postflop font référence à des actions ayant lieu respectivement avant et après l'apparition du flop.
E - Moment du jeu où tout est encore possible pour une calling-station, tout est foutu probablement pour votre AA/KK/QQ.

Suckout :
N - Se dit lorsque l'un des adversaires à de grande chances de gagner le coup à un moment donné mais perd finalement, l'exemple type est lorsque deux joueurs misent leur tapis préflop, l'un avec AA, l'autre avec T4o, ce dernier faisant une couleur grâce au 4 à la river, parce qu'il a l'instinct.
E - Technique avancée, autrefois pratiquée uniquement par des moines shaolins unijambistes, qui s'est répandue depuis comme une trainée de poudre. Elle vise à réduire à néant toute tentative d'utilisation de la raison pour triompher au poker. grâce à elle, tout joueur peut devenir momentanément virtuellement invincible.

Blinds :
N - Les blinds sont là pour inciter au jeu, sans leur présence, tout joueur malin attendrait AA pour rentrer dans un coup et tout perdre. Les deux joueurs situés après le dealer sont appelé small blind (SB) et big blind (BB) et posent donc une mise pour le premier, deux pour le second. Leur montant est variable en tournoi, fixe pour le cash game (côté obscur du poker sur lequel je reviendrai plus tard).
E - Les blinds sont, chacun le sait, la chose la plus importante au poker, c'est pourquoi il ne faut sous aucun prétexte se coucher si on est relancé en position de grosse blind.

Limp/limper :
N - Limper consiste à poser le montant de la grande blind pour entrer dans un coup.
E - Tu l'as vu mon New York Back Raise !!!

Raise/relance :
N- Lorsqu'un joueur décide d'augmenter la mise pour entrer dans le coup, plusieurs possibilités, il peut miser de 2 grosses blinds (BB également) jusqu'à son tapis. Une mise minimale s'appelle pour cette raison qu'un joueur chevronné qualifierait d'obv. (pour obvious(ly), qu'on peut traduire par évident, tautologique ici) un minraise.
On parle de 3-bet quand il y a re-raise, 4-bet pour un re-reraise donc n-bet pour re*(n-2)raise (Faut suivre sinon vous resterez des noobs, y a un test à la fin).
Un continuation bet ou c-bet est une mise consécutive à une relance pf, le relanceur initial mise à nouveau après le flop pour faire croire qu'il est fort alors qu'il n'a rien (ou pas).
E - C'est moi où la mode du minraise est de plus en plus populaire depuis que Paris Hilton a adopté un gorille nain du même nom ?

To be continued ...

lundi 18 janvier 2010

Les ptites considérations ...

Un ptit post en forme de prise de conscience (y a aussi science dedans).

J'en avais l'intuition vague (bon en vrai j'en étais sûr, je vais pas vous la faire), mon management de bankroll est un gros frein pour progresser. J'en ai déjà parlé, ma bankroll est toute petite, car à chaque fois que je réussis une "perf" sur un donkament, ou une bonne série en S&G, quel que soit le format, je fais de grave entorses ...
J'ai corrigé le tir désormais puisqu'au moins fini la brokitude, je ne reload plus jamais (depuis mars ou avril), arrêtant mes conneries juste avant qu'il ne soit trop tard (12 cts et 2 dollars, bon d'accord c'était trop tard et j'ai eu de la chance de m'en sortir). Pour tout 2009, donc y compris le début très chaotique, je suis even vis à vis des joueurs mais le rake me reste coincé en travers de la gorge, puisque mon ROI est négatif d'autant (il faut atténuer un peu avec les bonus et autres T$).
Mes sessions tiltées sont nombreuses et gâtent assez largement l'affaire mais je travaille dessus.
Je pensais juste que faire des shoots sur des limites supérieures ne poserait pas de problème si j'arrêtais à chaque fois dès que la descente s'amorçait. Naaan mais quel donk ! J'avais juste négligé un détail, évidemment je ne suis pas scared money dans des 11 ou 22$, mais je n'ai pas la profondeur et surtout pas l'habitude, ça reste des fields faibles dans l'ensemble (y a des donks avec de la thune aussi) mais la mécanique est différente.
Donc je vais me tenir à partir de maintenant en essayant d'analyser mes résultats, c'est ce que j'ai fait hier et bien m'en a pris.

La session d'hier a consisté de 2 S&G 3.40$ 9j. (déjà un peu cher mais j'ai l'habitude de ce format et je suis gagnant) pour une bulle et une deuxième place soit 1.70$ de bénéf (mirifique mais faudrait déduire le rake supplémentaire pour les clopes mais bon). Et deux S&G 1.10 90j. pour une seconde place et une 26e place. Je suis assez régulièrement bien placé sur ces tournois alors j'ai décidé de regarder en détail :
138 games , 4 1st, 5 2nd, 1 3rd + 13 autres TF (majorité de 5th place) et 6 autres ITM pour un gain net de 120 dollars.

Alors la question est pourquoi suis-je allé perdre ça en tilt dans des 16.50$ et autre au lieu de passer ce temps à engranger plus pour monter tranquille, naaan mais quel con !
J'arrête aussi de déconner en jouant des HU à 2.20$, ça marche plutôt pas mal mais je pars beaucoup trop en vrille quand je passe de docteur K. à mister Tilt (non c'est pas le gars qui jouait dans l'agence tous risques), leurs stats ne sont pas comparables. Si vous avez des trucs anti tilt, anti craquage de BR etc, n'hésitez pas je suis preneur.

En tout cas, le fait d'avoir créé ce blog change mon rapport au poker, l'impression d'appartenir à une communauté, assortie de la volonté de ne pas la décevoir alors que pourtant, personne ne m'a rien demandé. Ca vous arrive aussi de penser comme ça ? (Tinquiète Rincevent je ne vais pas te piquer ton truc c'est pour ça que je mets une parenthèse après).

dimanche 17 janvier 2010

Live&More

Vendredi, j'annule ma présence à un live étant invité à une petite bouffe entre amis. Bien m'en avait pris apparemment d'après mes infos car la qualité de jeu fût incroyable, loose aggro, loose tardo, loose loose et pire, selon les dire ...

Les gratins de Fanny sont divins même si tout le monde chambre, le marmiton de la maison ayant dû rentrer précipitamment en Allemagne. Ô surprise ça ne fait pas dit minutes qu'on a entamé la digestion que ça commence à causer poker, arrive donc ce qui devait arriver, on va jouer ... Une partie à 12, sur 2 tables basses avec une mallette de jetons rachitique pour un high roller élitiste à 2 euros (sic(k)). Je ne vais pas m'étendre sur le field, il suffit de se référer à la description de la partie à laquelle j'avais échappé, tout bonnement incroyable !
Pas réellement de compte-rendu non plus, seul une main me pose problème et j'apprécierais assez d'avoir des avis. Après avoir monté un stack d'environ 3500 jetons (nous partions à 1500, pour une structure assez rapide, avec quelques augmentations assez incompréhensibles), 4-handed, je suis de BB et poste 160. Cut off fold, bouton min raise à 300 (je lui fais corriger son bet pour atteindre 320), SB met ses derniers jetons pour un total de 220. Je découvre 96o. Le bouton ne joue que 220 derrière, je décide donc de balancer la praline après réflexion, j'ai 380 à ajouter pour jouer un pot de 920 si bouton call (il sait jouer a priori donc call obv). Ma ligne est clairement que mes cartes sont vivantes a priori et que je ne crains que TT+ et l'opportunité d'ejecter 2 joueurs pour former la table basse finale de suite. Il a KK et call après quelques instants de calculs (j'avais pourtant dit lors de ma propre réflexion, n'avoir peur que d'une paire, peut être me met il sur AK voire un AA filou, ça me prouve que le gars sait jouer donc), j'invoque la déesse chachatte pour une quinte runner runner en faisant un shoe-reading proche de la réalité, j'ai des outs à la river, mais ça ne rentre pas. Mon problème ici est surtout qu'après coup, le min raise était suspect non ? A ma décharge quand même, on ne consomme jamais trop de Volvic pendant les bouffes ou les apéros qui précèdent ;-)
Je sors contre ce même joueur au début de la table finale 99 < KK sur du jeu plutôt standard donc rien à dire. Félicitations à Yon Ju, notre petite coréenne qui atteindra le heads up, mais perd pour ne pas avoir laché K4o, qui fera bottom pair au flop, elle calle jusqu'au bout de la nuit mais ne gagne pas contre le set de 8 floppé par Jérémy ! En même temps, il y de celà quelques semaines, elle ne savait même pas ce qu'était une carte (A, K, Q, J, pas de différence, c'est pas des numéros).
Avant la fin, le rail se réunit pour un burger quizz (première pour moi, jeu très sympa) alcoolisé, pas de bad beat, mon équipe est la plus forte :)), au blanc, à la bière et au reste.

Hier soir, j'ai cuisiné, pour info :
Feuilleté tomate mozzarella+pesto maison
Pommes croquettes, thon mi-cuit mariné au Riesling en croute de sésame, avec une sauce tomates cerises à l'estragon
Et pour le dessert j'ai 4-bet à tapis :
Key lemon-lime pie au grué de cacao
Paris Brest crème à la bergamote et carambole rôtie
Tuiles macaronnées (ou macarons tuilés y a plusieurs écoles) avec une ganache chocolat au lait passion
Tout le monde m'a suivi, café au flop, un ptit verre de prune au turn, doublette de la prune river, pas besoin de vous faire un dessin, je me suis fait suckout, tout le monde au lit ...

(Post rédigé en écoutant Marcus Miller : Live&More histoire de ne pas dénoter)

vendredi 15 janvier 2010

You only live once, right? Well, except for Lazarus. Poor sucker, he had to die twice…

Une visite qui se transforme en un S&G live, five-handed, que demander de plus pour fêter la première journée de cet énième blog de poker ? Ben qu'il y ait de la bière, de la bonne musique avec une bonne tranche de rigolade, vu qu'on n'a pas de zakouskis ... Tout ceci, fût au rendez-vous, sans doute plus que de raison pour assurer un jeu optimal, mais le buy-in symbolique (5 euros) et le field hyper relevé (je soupçonne au moins deux des participants d'avoir mis du tabasco dans leurs slips respectifs, pas ensemble j'espère tout de même :) auront permis d'assister à quelques move bien tasty.

C'est pas le PCA mais je vais quand même présenter "les clients" pour une meilleure compréhension du métagame (voire du méta-métagame). A noter que le bookie du PMU d'en face me donne gagnant à 2/1 mais on a vu ce que ça a donné pour Ivey au Main Event cette année ...

L'invité d'honneur sans qui ce poker n'aurait pas eu lieu est Carlos, brésilien, plutôt fan de poker et accessoirement un des anciens coloc de l'appart que j'habite maintenant. Première rencontre donc absolument aucun read, juste une rumeur d'alcoolisme notoire et une propension au all-in suggérée).

Olivier, lui aussi ancien/toujours coloc dudit appart (jamais là, une maison, une femme, une môme, et même 4 chiens que que vous pouvez adopter en MP, croisés taupe-lamantin je crois, donc read évident, le mec est vener' :). Oli est l'archetype du gars contre qui je ne veux pas jouer hors de position, je suppo-control grave contre lui et je serre les miches du coup.

Nico est kiné comme Oli, spécialiste du massage coccigial il paraît, une sommité dans l'art de mettre son pouce là où y a jamais de lumière. C'est lui aussi un coloc pas très présent, très pris qu'il est par les séminaires à audience exclusivement féminine où il dispense son savoir de docteur es-insertion vigoureuse ;-) (read : il me respecte mais ne couchera jamais une main, même si j'annonce sa main en partant à tapis)

Enfin, Anto, le vrai coloc, que je pratique tous les jours (hey ! je vous vois venir, y a pas de case hétéro dans les profils sinon je l'aurais cochée de suite, j'ai déjà peur quand Nico lève le pouce ...). Toujours pour le métagame, Anto est un gros regular des tables high-stakes de Facebook 8-D avec plus de 3 M$ engrangés cette année (je rêve du jour où PS mle donnera 2500$ à chaque connexion :). (read : Anto réfléchit seulement après m'avoir suckout quand je lui explique pourquoi il a foiré, me transformant ainsi en Hellmuth Jr. Naaan, pour de vrai Anto mérite un classique de livret scolaire : " Des capacités mais un travail irrégulier ", " branleur " si le prof est un fan du Grateful Dead).

Voici pour le field, le compte rendu maintenant :

Premier bad beat de la soirée pour Nico qui après seulement deux mains alors qu'il est dealer, décide de renverser sa bière sur les cartes :)). Après des " c'est toujours pareil avec toi " de circonstance, le jeu démarre enfin. On y va doucement, blind 5/10 tapis de 1850 (????) augmentation tous les 1/4 h et on monte progressivement.
AJo UTG, je relance à 35, payé par Olivier en BB. Check-Check sur rags, check-check sur poubelle turn (ben oui je le connais, j'attends le move foireux et je suis hors de position contre Oli, l'angoisse !), check, il mise 50 que je calle après réflexion vu qu'il ne représente absolument rien. Effectivement, il n'a rien ...
Anto craque les A de Nico (qu'il recevra plus de 65 fois d'après mes calculs) mais pour une fois, c'est suite à un slowplay pour récupérer plus que les minuscules blinds que Nico s'incline non sans avoir payé 1/2 pot au turn et 1/4 pot river, couleur obv pour Anto.
Premier coup clé alors que nous sommes toujours 5 aux blinds 40/80. AJo UTG, je relance à 225 et suis 3-bet à tapis par Olivier qui nous avait déjà gratifié de deux bons bluffs river-big bet dont il a le secret. Je le mets sur A4 ou 44- (c'est bien un -, je sais c'est une toute petite range mais je connais le garçon) mais je décide de fold, il a reçu une luckbox 360 pour noël y a deux ans et elle marche toujours. Contre la plupart des autres j'aurais fold easy, et je ne suis finalement pas trop déçu de voir son A3s, ça sentait le brelan de 3 tout ça et on est encore deep.
Ce coup est clé car quelques mains plus tard, Oli limpe au bouton, Carlos fold sa SB et je checke Kc8c. Le flop tombe Khxhxc. Check-check, mince je pensais check-raise, il ne joue décidément pas trop l'agression contre moi alors qu'il 3 barrel tout le monde, et avec des cartouches proche de la roquette à la river ! Un deuxième trèfle arrive au turn, je mise 2/3 du pot et il me 3-bet à tapis. Je n'ai pas mis trop longtemps à payer avec mon tirage tout neuf, ma top pair et son image de Gus Ivey ... Il a Ah4h et ne rentre pas sa couleur. Enfin un éliminé.
Carlos ne met pas très longtemps à rejoindre Oli, le plus costaud railbird de l'histoire, quand short il pousse tous ses jetons depuis le bouton avec K3s qui vient s'empaler dans le AKs d'Anto à la grosse blind. Pas de miracle.
Après une relance à 500 depuis la SB, Anto se couche avec KQs sur le push de Nico bien short, malgré une côte à 2/1.
L'élimination suivante intervient quand 3-handed Anto call en SB ma relance à 500 depuis le bouton. Les blindes sont toujours à 100/200. J'ai KJo et sur un flop K high tout a trèfle K49 (j'en ai pas obv) que je contibet a 675, Anto balance la boîte. Il a beaucoup limp-call avec des mains moyennes ce soir. Je le met sur Acx vu qu'il a tendance à miser ses tirages désormais ou un K probablement inférieur au mien, la couleur floppée, un brelan me semble impossible le connaissant, il aurait min raise. Je suis le chipleader, un call perdant me laisse dans la partie avec a peu près 7 blinds. Je décide d'y aller et en découvrant son K4 pour deux paires, je ne suis pas trop inquiet (Doublette>4, flush runner runner pour un split ou quinte courue courue elle aussi ;-). La turn m'ouvre tous les tirages puisque c'est le Tc qui fait son apparition, pas assez de doigts pour compter mes outs. La river tire l'oreille d'Anto pour le vilain call préflop OOP alors que Nico, short, parlait après lui, en dévoilant un magnifique 9s, me faisant archi-chipleader au kicker.
Les heads-up se conclut sur une faute énorme de Nico qui calle mon 3-bet à tapis alors qu'on est à 2/1 en ma faveur au chipcount. Je gagne KTo contre JTo.
Ship it baby !

P. S. : Etant donné que les slips brésiliens sont naturellement enduits de tabasco et qu'Anto ne commettrait jamais un tel sacrilège, vous n'êtes pas loin du kamoulox pour les spicy panties de la soirée.

jeudi 14 janvier 2010

I can resist everything but temptation

Toute petite session ce soir puisqu'on attend de la visite, un seul S&G à 3.40$ 9j. et une bulle, juste pour changer un peu le rythme de croisière que j'avais pris avec 45$ gagnés nets sur ce format en 18 parties depuis le début de l'année (échantillon ridicule obv mais on s'habitue vite :).

Une sortie sur un set up plutôt inévitable, nous ne sommes donc plus que 4 (c'est moi le petit), bouton limpe pour 150, SB complète et je découvre AKo à la grosse blind alors que mon tapis est de 1825. Je shove assez rapidement pour éviter de jouer ce coup hors de position surtout que SB a quand même craqué mes dames plus tôt en callant bien light ma relance préflop (QQ < A4s il call 65% du pot sur un flop Kxx, mode pot control on, et trouve un brelan de 4 runner runner ensuite, je paie son tout petit value bet river juste pour info et la surprise en bonus :) alors que le bouton avait fait de même sur un raise de 3BB que j'avais effectué au cut-off avec AQo, tout content qu'il était d'avoir 45 soooouited à la BB, obv il attrape la quinte au turn et je call également le ptit value bet river. Pas de chance pour le timing, cette fois ci le bouton a les As et c'est terminé pour moi, pas d'ITM.
Pas de réelle déception, c'est le jeu, j'avais shove deux trois fois juste avant, toujours avec des bonnes mains (TT,QQ et ??) sur leurs limps alors que j'étais un peu plus short, son move est sans doute celui que j'aurais fait, ou pas, mais dans tous les cas les tapis volaient préflop.
Mon seul regret et d'avoir eu pas mal de jeu et la vague sensation d'avoir spew un peu trop, j'ai pas du envoyer tant de chatte que ça à Rincevent vu le défilé de cartes que j'ai vu, victoria secret collection printemps-printemps live à la maison !

Flashback :
J'ai doublé très vite grace à une livraison en bataille de blinds 15/30 (lol!) avec AdKd que je relance 3BB, vite callé par la BB qui malgré le peu de mains jouées à déjà dévoilé toutes ses qualités de lagtardo. Flop T46 avec deux carreaux, pas de C-bet, il calle tout, on va attendre de voir. Il check aussi, turn magique avec un carreau. Je bet 60%, vu qu'il calle tout je rappelle pour ceux qui ne suivent pas, on va pas se priver, et là belle livraison commence, en plusieurs étapes. Une série de min raise des familles que je ne continue que pour le plaisir (bouh c'est pas beau le slowroll) alors que je sais très bien qu'avec un jeton engagé il était déjà pot-comitted à en vendre sa maison. Résultat des courses, il avait quand même top pair kicker pas top au flop ...
Le problème est que j'ai eu un autre setup bien avant le fatal et après avoir patiemment augmenté mon stack, sans risque. Il était surtout très évitable, puisqu'en levant AQo à la SB, relance et call standards, je tombe sur le flop de la bête 666. Je bête pour value/protection/probe bet si vilain a une tite paire/gagner le pot de suite, flat call. La turn est évidemment un K, probe bet call, un deuxième pour la route et insta open shove de l'ami. Ouille ça fait mal à la tête, après mure réflexion, je paie, écartant le 6 a priori et me disant que le short a bien compris que je n'ai pas de K blah blah, bon ben, lui, il en a un en fait ... Ma ligne est assez nulle je pense car je n'ai pas de réel intérêt a call ici, le pot fait 700 environ, son tapis 1100 et je suis plutôt pas mal en chips, j'avoue avoir un peu pensé "je retombe un peu au dessus de la moyenne, au pire c'est pas grave" ben si, c'était pas malin, mais la tentation était là, trop forte.
Rien de très notable sinon, quelques belles mains négociées de façon très standard, quelques bons fold dans les multiway avec ces même belles mains quand ça sentait pas bon.
Voila pour mon premier compte rendu, pour un tout petit S&G, juste un entrainement ...
Je précise aussi, que ces S&G c'est plus pour le fun d'une petite partie rapide sans négliger la concentration (j'ai fait un superbe min raise involontaire avec KQo au Hi-jack en voulant cliquer sur la page d'Eiffel afin de voir où on en était des statistiques, pour finalement sortir un short, KhJh qui trouvait que mon C-bet c'était pas assez cher pour tenter de chercher une couleur sur un flop avec deux cœurs) je préfère de loin les donkaments, au moins je peux tilter dans la durée (des fois).

* "Je résiste à tout sauf à la tentation" O. Wilde

Premier billet ...

C'est quoi l'équivalent de s'éclaircir la gorge quand on dit adieu à sa virginité blogosphèrique ?

En tout cas, je me suis longtemps vu là, à ce moment précis où je vais pouvoir cesser de n'être qu'un voyeur, un palucheur de souris en quête d'un nouveau blog de poker pour satisfaire mon compulsif (hey ! j'ai pas dit Eiffelien) besoin de lire ce que pensent, vivent, dévoilent tous ces inconnus avec qui j'aurais presque de l'intimité maintenant. J'en aurais presque les jetons (pour une fois), j'ai l'impression d'être un fan de Britney qui serait au bord de l'apoplexie à l'idée d'enfin pouvoir obtenir le premier kleenex de son idole si durement conquis sur Ebay.

Je pratique le poker depuis quelques temps même si 2009 fût ma première année complète en tant que joueur online, sur PS, luttant pour de maigres dollars dans les donkaments, S&G et cash game pour nains. Le bilan n'est pas très glorieux, principalement à cause d'une digestion de bankroll difficile, d'une allergie au donk qui me fait ressembler à un flipper pour enfant dans les mains de Chabal et probablement, faut bien être réaliste, parce que je suis moi même globalement très moyen (pour l'instant seulement siouplait).
Après avoir été proche d'arrêter (mais oui, on lui dira) à deux reprises récemment, pour cause d'anorexie de mon compte sur PS, d'abord plus que 12 cts en septembre, miraculeusement remonté à 125 dollars quelques temps plus tard (merci aux 90j. 1.10$, au 210FPP sat pour 10+1$) j'ai volontairement tout craqué après un bad run/tilt assez grandiose pendant lequel je ne cessais de chercher la caméra planquée à la maison. Ben non, que dalle, c'était pas une blague, juste la somme de la variance, de ma donkitude perfusée au tilt, d'une évidente défaillance de mes grigris vaudous pourtant certifiés par la Bruelcorp™ ... Nouvelle chute à 2$, mon sharkscope ressemble vraiment aux "dent de la mer", pas besoin de la musique, l'angoisse est bien présente.

Je tue le suspens provisoire dans l'œuf, j'en suis à 48 dollars désormais, encore une fois avec l'aide du sat à 210FPP et désormais aux S&G 3.40$ full ring.
Pokerstrategy vient de m'envoyer un mail pour m'offrir 50$ en ouvrant un compte chez Everest, il n'ont pas du faire attention à ce que j'ai fait des 50 premiers sur Partypoker je pense ;-). J'ai détesté d'emblée la room, en tout cas pour les faibles buy-in, structure à chier, ergonomie discutable, bref j'ai arrêté d'y jouer à mi chemin du déblocage complet et j'ai tout donné à un gars en NL25 dans un donk bet open shove d'anthologie avec 64o sur un flop sans noisettes et devant des témoins qui pourront certifier que le gars en face ne pouvait pas payer lol.

Voila pour ce premier billet, à valeur de test, mes objectifs pour ce blog étant de relater au jour le jour les tout petits événement de ma vie pokeristique et commencer à tailler le bout de gras avec les joueurs/bloggers que je suis et qui vont donc se retrouver en lien.